des élèves de l'école du Chemin Rouge
Le syndrome de Xibulon, l'écrivain le connaît bien, côté tête, il passe sa vie dans une cabine d'essayage.
Mot après mot, phrase après phrase, l'auteur change d'yeux, de nez, de lèvres et papilles, de perruque. De rêves, de cauchemars, de souvenirs aussi. Il s'essaye devant le miroir, il minaude, tâte les rides, rajuste une paupière affaissée.
Rêve-t-il d'une bouche XXL ? D'oreilles 36 fillette ? De sourcils en dentelles ? Qu'à cela ne tienne, il lui suffit de passer le rideau de son clavier ou le paravent de la feuille, pour s'offrir une nouvelle mise en plis, ou plutôt, une nouvelle mise en mots. Et si la phrase le boudine, il n'a qu'un geste à faire : une dernière touche à presser, "suppr".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire