jeudi 11 mars 2010

Et si Marcel préférait les bretzels ?

Que faire quand les idées s'essoufflent ?
Désormais, je saurai quoi répondre : croquez un bretzel !

Quand j'arrive dans la classe cet après-midi,
il est question de guerres d'olives et de deux clans.
D'olives vertes qui oppressent des olives noires...

Comme la pizza a besoin de piment,
coup de vent dans les mots,
aujourd'hui Bertrand a prévu grand, des bretzels de géants,
il faut ce qui faut pour faire avancer le scénario.

Très vite, l'imagination part au galop.
Le coup du bretzel couteau-suisse, vous connaissez ?

des bretzels-lunettes

des bretzels-auréoles

L'idée d'un clan opprimé fait son chemin...

...des bretzels-menottes.

Alors, vous avez compris où se nichait le Paradis des idées ?
Et bien oui, dans des mots-chapeaux,
des mots-feux d'artifices, des mots-silex,
d'où jaillissent en chaînes des nuages-images.
Qui eût cru que tant d'histoires se cachaient
dans un simple gâteau au sel ?

Les madeleines, c'est fini Marcel.
Maintenant, on passe au bretzel.


Le mot du jour :

Les discussions animées autour du scénario sont nombreuses avec les enfants. Je joue souvent les trouble-fêtes, les taquine, les pousse dans leurs retranchement, les invite à réfléchir sur des incohérences, ou des facilités dans le récit. Le plus difficile à mettre en place dans un conte conçu collectivement est la recherche d'une ligne de force et d'une chronologie qui ménagent du suspens. La construction fragmentaire du récit, en puzzle, ne facilite pas toujours la tâche. D'une séance à l'autre, il n'est pas rare que je leur fasse détricoter des mailles pour en retricoter d'autres. La plupart les élèves prennent ces innombrables modifications avec flegme, certains s'agacent parfois mes interventions, d'autres enfin réagissent avec détachement et humour. Jusqu'à me prendre à mon propre piège...
C'est ce qui arrive aujourd'hui, quand je questionne :
"Mais pourquoi avez-vous choisi d'appeler aussi vos livreurs de pizza Bretzel et Bretzelle, alors qu'il déjà question d'un bretzel dans l'histoire ?"
"Ben pour faire diversion !" me répond un élève en haussant les épaules dans un sourire malicieux.

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